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15 Avr 2024

Manifeste

Lesdoss s’imagine comme une ressource pour les indécis·e·s, les déçu·e·s, les récalcitrant·e·s de la politique. Nous en sommes, de ces gens, qui, bien que méfiant·e·s, tiennent à la chose publique. Dit plus simplement encore : nous pensons que le commun, l’intérêt général, est la bonne voie pour vivre en harmonie avec l’autre. Comment faire cela, si ce n’est par la politique ? Comment le concrétiser dans un monde où les intérêts d’une minorité peuvent piétiner, sans scrupules parfois, les besoins du grand nombre ?

Malgré notre désenchantement, nous restons profondément attaché·e·s à la chose publique C’est pourquoi nous avons ressenti le besoin d’un média sur la crédibilité des personnalités politiques. Un « Observatoire de la vie publique », qui donne à chacun·e des clefs pour mieux évaluer celles et ceux qui aspirent à gouverner. En archivant les actions de personnalités publiques, nous voulons fournir un espace pour le regard critique. À chacun·e, dès lors, de trier à sa guise, de décider qui il ou elle aimerait voir le.la représenter, parmi tous ces gens imparfaits.

Impartialité

À l’évidence, un tel projet demande énormément d’impartialité. L’objectivité des journalistes, nous n’y croyons pas. Nous avons nos opinions, notre vision du monde. Notre projet, nos formulations, à elles seules, le prouvent. Nous pouvons par contre tendre vers une forme de neutralité, et faire preuve d’honnêteté, en nous appuyant sur les faits, sur les nombres, et peut-être même sur l’IA. Y a-t-il un meilleur endroit qu’un média pour ce projet ?

Prenez connaissance de nos valeurs cependant. Nous sommes humanistes, nous plaçons l’humain au centre de nos préoccupations. Nous sommes égalitaristes, nous croyons en l’égalité fondamentale des individus, défendant l’idée que tous les êtres humains méritent les mêmes droits et opportunités. Nous sommes laïques, voyant les religions et la foi comme des affaires privées. Nous sommes démocrates, attaché·e·s à l’idée du peuple souverain. Nous sommes écologistes : convaincu·e·s que la protection de l’environnement est nécessaire à la justice sociale et inversement.

Et nous sommes pleins de choses encore, parfois même sans le savoir. C’est pourquoi avant tout nous voulons rester ouvert·e·s et dialoguer constamment avec notre public.

Exhaustivité

Choisir un sujet, une ligne éditoriale, c’est déjà de la partialité. Il le faudra bien pourtant. Nous manquons de temps, nous manquons de mains, d’yeux et d’oreilles. De fait, nous ne serons pas exhaustifs. Mais nous voulons être justes et équilibré·e·s. En fonction de nos moyens, nous traiterons un maximum de sujets à travers deux axes de notre ligne éditoriale. Les archives, sur les personnalités politiques et les débats, autour d’idées politiques. Nos prismes sont divers : cinéma, économie, social… quand il s’agira d’évoquer des idées. Focalisé sur les personnes et leurs actions dans les portraits et les archives.

Vous nous trouverez probablement incomplet·e·s, et si cela vous donne envie de nous aider, vous serez accueilli·e. Ce projet demande un véritable travail, quotidien et régulier. Nous ne pouvons pas le développer sans vous.

Complexité

Juger de la crédibilité de personnes n’est pas aisé. Nous pourrions passer des années à réfléchir à la bonne méthode et ne jamais nous lancer. Nous avons choisi un autre chemin : celui de l’expérimentation. Nous ne partons pas sans quelques idées cependant. Rapidement, nous aimerions automatiser une partie du travail d’analyse, aller au-delà de l’appréciation (rouge, vert, jaune), en ayant une « jauge de crédibilité » selon différents critères que vous pourrez nous aider à déterminer.

Démocratie et liberté de la presse

De nombreux détracteurs, de bonne ou de mauvaise foi, pourraient juger notre projet inutile. Après tout, si nous pouvons le réaliser, c’est que nous sommes encore en démocratie. Mais la démocratie ne vit pas que grâce aux libertés fondamentales comme la liberté d’expression. C’est un système créé pour gérer les conflits sans s’étriper. Le but de la démocratie n’est pas le consensus, mais la création d’un espace de dialogue empathique. 

À nos yeux, cette démocratie est donc très imparfaite. Nos difficultés à venir le montreront sûrement. La presse française est en mauvais état, en de mauvaises mains, pourrions-nous dire. La presse indépendante est minoritaire, et régulièrement bâillonnée. Le public n’a plus confiance dans les médias. Il se défie beaucoup aussi des personnalités politiques, et beaucoup pensent que notre système est désormais contrôlé par des oligarques.  C’est dans ce mouvement que nous nous inscrivons. Comme un acteur de la presse indépendante dont la vocation principale est de se souvenir, plus que d’informer, de rationaliser les choix politiques plutôt que de les fantasmer. Et pourquoi pas de réconcilier les citoyens avec la presse et leurs élu·e·s.

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