Un référendum, c’est trop compliqué

Le 20 février 2020, dans #ASKPPG, son émission Twitter de communication gouvernementale, un internaute demande à la porte-parole : « Pourquoi refusez-vous un référendum sur la réforme des retraites ? » Trop compliqué pour les citoyens, sous-entend Sibeth Ndiaye. « C’est un projet de loi qui comporte 65 articles. Faire un référendum sur un projet de loi d’une telle complexité reviendrait en fait à faire 65 référendums. »

Mais pas d’inquiétude, les citoyens seront bien représentés, conclue-t-elle. Puisque : « Dans une démocratie représentative, les députés, les sénateurs, sont là pour relayer la voix des citoyens. »

L’argument de la complexité ne tient pas

Malheureusement pour Sibeth, cette prétendue complexité apparait comme un grossier prétexte, dans un contexte d’opposition citoyenne à la réforme, qu’un vote populaire métrait en évidence.

Hélas pour elle, tous les référendums sont complexes. Depuis le référendum de septembre 1958, sur la constitution de la Vᵉ république, jusqu’à celui du 29 mai 2005, portant sur la constitution de l’Union Européenne, les référendums français ont tous porté sur des questions multiples. Celui sur le traité de Maastricht par exemple (en 1992) valide la ratification d’un accord qui comportera plus de 200 articles.

Mais pas d’inquiétude, les citoyens seront bien représentés, promet la porte-parole. « Dans une démocratie représentative, les députés, les sénateurs, sont là pour relayer la voix des citoyens », assure-t-elle.