La candidate au renouvellement de sa présidence à l’Assemblée nationale aurait des proximités avec le RN, selon Le Figaro. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir les élus de gauche. Pour ses partisans, ce n’est rien d’autre qu’une polémique « nauséabonde ».
Yaël Braun-Pivet l’a bien fait comprendre : elle est la candidate obligée des Macronistes à la présidence de l’assemblée. Mais sa candidature ne fait pas l’unanimité, même dans son camp. Si le Modem s’est finalement rallié à sa cause, Horizon, le parti d’Edouard Philippe, lui oppose une candidate au premier tour.
C’est que Yaël Braun-Pivet entend visiblement faire des compromis. Elle sait qu’elle devra tendre la main à sa droite, et peut-être même à l’extrême droite, si elle veut retourner au perchoir. « Dans le contexte actuel, on a besoin de gens d’expérience, mais qui ont aussi la capacité de dresser des ponts, de tisser des liens. », estime-t-elle. Selon Le Figaro, elle aurait conclu une « entente tacite » avec le Rassemblement national : elle présidente, Sébastien Chenu vice-président, et tout le monde est gagnant. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir la gauche et que ses partisans ont qualifié de polémique « nauséabonde ».
Si les élus du NFP n’ont pas douté des affirmations du Figaro, c’est que Yaël Braun-Pivet est parfois décrite comme “une amie” de Sébastien Chenu. Nils Wilcke, journaliste politique, décrit, en 2023 dans Liberté Hebdo, une complicité visible. « Ils sont amis au travail et à la vie », lui confie une source au sein de la présidence de l’Assemblée. « Ils échangent des SMS, ils plaisantent ensemble tout le temps et se tiennent par le bras », renchérit un cacique de Renaissance. Et quand Yaël Braun-Pivet déjeune avec Sébastien Chenu au Bourbon, le restaurant prisé par les députés et la presse parlementaire, c’est loin d’être discret.
De son côté, le député du nord, Sébastien Chenu, également candidat « au premier tour », ne se fait pas d’illusion sur ses chances. Après le premier tour, « on verra » s’il se maintient, a précisé le secrétaire général du groupe Renaud Labaye. En 2022, le RN avait obtenu à l’assemblée deux sièges de vice-présidents.